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Title

L'an 1670, le mardi 16e jour de septembre,

Source

Archives des Comm., nº2797.

Identifier

Campardon, pp. 17-18

Text Item Type Metadata

Text

L'an 1670, le mardi 16e jour de septembre, sur les sept heures du matin, est venue en hôtel de nous Jean David, etc., Marguerite Datelin, femme de Jean-Baptiste Archambault, danseur et joueur de corde, bourgeois de Paris, demeurant rue Dauphine : laquelle nous a fait plainte et dit que ledit Archambault, son mari, avoit eu le malheur de se placer pour jouer et faire danser proche le lieu que tient le nommé Nicolas Féron, joueur de marionnettes pendant la foire Saint-Laurent : lequel Féron, indigné de ce et aussi de ce qu'il a plus d'adresse et d'expérience que lui, ce qui attire le peuple, il auroit cherché journellement les occasions d'insulter ladite plaignante et son mari, même tâché de persuader le peuple qu'ils étoient incapables d'exercer ce qu'ils entreprenoient ; si bien que le jour d'hier de relevée, ledit Féron, voyant qu'il y avoit grande quantité de personnes qui entroient chez ledit Archambault et voyant icelle plaignante sur le pas de sa porte, il l'auroit, sans sujet, traitée calomnieusement, entre autres qu'elle étoit une p..... et une g..... infâme ; que ses enfans n'avoient pas de père ni de parrain et que ledit Archambault, son mari, étoit un coquin et qu'il lui donneroit cent coups de bâton, qu'il lui en avoit fait donner autrefois ; qu'il s'étoit sauvé des galères pour avoir été trouvé fouillant dans la poche d'un homme, et autres injures atroces et scandaleuses qu'il proféra plusieurs fois en présence du peuple qui venoit dans ladite foire Saint-Laurent. D'autant que de telles calomnies ne sont tolérables et que, de plus, c'est une récidive de plusieurs fois, ayant même appelé ledit Archambault cornard, elle a été conseillée de venir nous rendre la présente plainte.

Signé : DAVID ; MARGUERITE DATELIN.

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This Item Description Item: Archambault (Jean-Baptiste)