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Title

Du jeudi 6 octobre 1701.

Source

Archives des Comm., nº2461.

Date

06/10/1701

Text Item Type Metadata

Text

Du jeudi 6 octobre 1701.

Nous Charles Bizoton, conseiller du Roi, commissaire enquêteur et examinateur au Châtelet de Paris, ayant été requis nous sommes transporté au jeu de paume d'Orléans où étant, sont comparus Charles et Pierre Alard, Nicolas Maillot et Pierre Maillot, danseurs de corde, lesquels nous ont dit et fait plainte que, heure présente, ledit Pierre Maillot étant venu faire visite au sieur Alard, qui demeure dans ledit jeu de paume, accompagné de son père, a remarqué que plusieurs personnes de livrée couroient après une étrangère qui a coutume de faire voir des animaux aux foires et laquelle a un habit à la manière étrangère : laquelle femme, se trouvant obsédée, auroit appelé en son langage lui, Maillot, et son père ; lequel Maillot ayant été remontrer auxdits gens de livrée que ladite femme étoit de sa connoissance et la voulant emmener en la maison dudit Alard pour la retirer de leurs mains, crainte qu'ils ne lui fissent insulte, lesdits laquais l'ayant entouré, l'auroient d'abord saisi à son épée, et en même tems, ayant appelé son père et lesdits Alard, ils seroient descendus dudit jeu de paume où ils logent et voulant pareillement remontrer auxdits gens de livrée que ladite femme étoit étrangère, ils les auroient chargés à coups de bâton et à coups d'épée, et ledit Alard, ayant été obligé, se trouvant blessé à la tête d'une grande blessure, de se mettre en défense en mettant l'épée à la main pour retirer ledit Maillot de leurs mains, ils auroient continué de les charger de coups de bâton et d'épée, en telle manière et avec une telle violence qu'ils auroient été obligés de se retirer dans leur maison et d'en faire fermer les portes. Lesdits gens de livrée, voyant qu'ils ne les pouvoient atteindre, auroient à coups de pavés, bâtons et épées, cassé toutes les vitres de trois croisées du billard du nommé Leroux, maître dudit jeu de paume, mis en devoir d'enfoncer les portes d'icelui sans vouloir écouter aucune raison du voisinage. Et sans la présence de Me Beaudelot, qui seroit survenu et fait retirer lesdits gens de livrée, ils auroient entré dans leur maison et les auroient menacés de revenir encore le soir et recommencer leurs violences. Pourquoi ils se trouvent obligés de nous rendre plainte.

Signé : C. ALARD ; P. ALARD ; MAILLOT.

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This Item Description Item: Charles Alard et Pierre Alard